Une implantation étalée dans le temps :
En France, l’aire de répartition naturelle de la marmotte des Alpes se limite à la partie montagneuse des départements alpins, le plus souvent au-dessus de 1000 m d’altitude. (Source : Parc National des Ecrins)
Des introductions ont été réalisées dans le Cantal :
- en 1964, une dizaine ont été implantées sur la Commune de Laveissière.
- au printemps 1989, plus de cent marmottes ont été implantées dans notre département par la Fédération départementale des chasseurs du Cantal, plus près du Puy Mary.
Les sites retenus comportent les éléments nécessaires à une bonne installation des marmottes : des éboulis pour s’abriter, des zones herbeuses pour se nourrir et des reliefs pour bâtir un terrier.
Rongeur très sociable, la marmotte vit en petites colonies. Grâce à son champ de vision de 300°, la marmotte est très vigilante. Dès qu’un danger est pressenti, la colonie est avertie par un sifflement audible à un kilomètre.
Ces mammifères se nourrissent essentiellement d’herbe, d’écorce, de baies ou de racines. A l’occasion, elles ne dédaignent pas quelques insectes ou larves.
La marmotte hiberne tout l’hiver dans un terrier tapissé de foin.
Ses réserves de graisses, constituées durant tout l’été, lui permettent de résister à la saison froide.
Touche pas à nos marmottes !
L’implantation des marmottes semble être un succès. Cependant, certains terriers sont accessibles facilement depuis la route ou les sentiers de randonnées.
Les petits mammifères voient alors chaque jour passer des visiteurs pas toujours respectueux de leur environnement. Ces derniers s’approchent sans vergogne des terriers, bousculent des cailloux, piétinent, crient leur bonheur d’être en immersion dans un pays où la vie à l’état sauvage est encore possible.
Déranger ces marmottes, bouleverse complètement leur équilibre et les empêche de se nourrir comme elles le devraient pendant la période estivale. La fabrication de graisse nécessaire à leur survie l’hiver peut-être compromise. Le stress subi et répété compromet également leur processus de reproduction. |
Prévention
Des panneaux ont été mis en place par le Syndicat Mixte du Puy Mary.
Ils alertent les promeneurs sur les risques que les passages et affûts trop rapprochés de la colonie font courir aux marmottes.
Au vu des comportements irresponsables trop souvent constatés, on ne peut que déplorer l’ignorance et la stupidité de certains individus (fort heureusement très minoritaires).
Les photos de cette page sont de Gérard LAUDE